Envie de se lancer dans la couture mais pas forcément d’investir dans une machine à coudre ? Apprendre à coudre à la main peut être un bon démarrage pour savoir si la couture est faite pour vous.
En effet, il est tout à fait possible de coudre sans machine ! C’est d’ailleurs ce que faisaient nos arrières-grands-parents bien avant que la machine à coudre ne soit démocratisée au sein des foyers. C’est un moyen de coudre pas cher puisqu’il suffit d’un fil, d’une aiguille, d’un dé à coudre… et d’un bon doigté !
On vous explique ici les étapes à entreprendre pour savoir coudre à la main.

Les différents points de couture
La couture regroupe différents types de points et de techniques. Du reprisage à la broderie en passant même par le patchwork, savoir coudre c’est connaître avant tout les principaux points qui correspondent aux basiques de la couture. Vous avez déjà pu découvrir le point de croix dans notre article sur l’apprentissage de la broderie pour débutants. Il s’agit principalement d’un point décoratif.
En ce qui concerne les autres points de couture, on peut les classer selon quatre catégories différentes :
- les points d’assemblage qui permettent de réunir deux tissus ensemble et s’utilisent tout au long d’un projet couture ;
- les points de surfilage et de surpiqûre qui sont des points de finition ;
- les points invisibles, utilisés notamment pour les ourlets ;
- et les points spéciaux comme ceux, notamment, pour la création d’une boutonnière.
Nous allons commencer par les bases de la couture avec quelques points d’assemblage :
- le point de bâti,
- le point avant,
- le point arrière,
- le point de piqûre,
- le point glissé (ou point coulé),
- le point d’arrêt.
Le point de bâti
Le point de bâti ou point de faufil est utilisé pour une couture provisoire. Il permet de préparer, par exemple, un ourlet, ou faire un tracé comme repère.
Pour faire un point de bâti, il faut du fil à bâtir. C’est un fil qui se vend généralement en grosse bobine et qui a l’avantage de casser facilement. Les points doivent être réguliers et espacés d’environ 1 cm et le fil doit être souple et pas trop tiré, afin de pouvoir l’enlever.
Le point avant
C’est le point le plus simple. Premier point de couture ou de broderie, le point avant est utilisé pour assembler deux tissus légers, pour le passage des fils de fronce ou pour surligner une piqûre. Il n’est cependant pas suffisamment solide pour assembler deux pièces ensemble dans le cadre d’un assemblage de vêtements.
Il se coud de droite à gauche et doit être très régulier. On passe l’aiguille à travers l’envers du tissus pour avoir le nœud du fil sur le côté qui ne se voit pas. On pique ensuite du bas vers le haut en faisant ressortir l’aiguille côté endroit, et on repique vers le bas 1 cm plus loin.
Astuce : le point avant est le point idéal pour apprendre la couture aux enfants ! Vous pouvez les faire travailler sur de la feutrine avec une grosse aiguille et un fil de laine pour faciliter la prise en mains.
Le point arrière
C’est le deuxième point le plus utilisé dans la couture à la main, après le point avant. C’est le point le plus solide, il permet de réaliser l’assemblage des tissus pour la création de vêtements.
On le coud de droite à gauche en piquant à droite de la sortie de fil, à mi-distance du trou d’entrée de l’aiguille, et en ressortant plus loin à une distance double.
Les points sont légèrement espacés les uns des autres et doivent être très réguliers.
Le point de piqûre
Appelé aussi parfois point droit (à ne pas confondre avec le point avant !), c’est un point solide qui s’utilise aussi pour assembler des tissus. Le point de piqûre est d’ailleurs le point le plus utilisé avec la machine à coudre.
Il s’agit d’un point arrière que l’on effectue dans la sortie du fil précédent et en ressortant l’aiguille à une distance égale à celle du point. Contrairement au point arrière, il n’est pas fractionné. Une fois plusieurs points droits réalisés, la couture ressemble à une ligne droite.
Le point glissé
On l’appelle aussi point coulé. Le point glissé sert à assembler deux pièces de tissu de manière invisible (comme au patchwork). Il se réalise de droite à gauche et est légèrement incliné. Le point glissé est aussi très pratique pour refermer une couture ouverte comme une doublure de veste qui commence à s’ouvrir.
Pour réaliser le point glissé, on commence par effectuer un petit ourlet sur la pièce du dessus (A) qui se placera sur celle du dessous (B). On place ensuite l’aiguille entre le repli de A et on pique le tissus de l’endroit vers l’envers (sur B, au ras de A) et on fait ressortir l’aiguille 0,5 cm plus loin sur A.
Astuce : pour faire un ourlet sur un vêtement ou des rideaux, on utilise souvent le point glissé. Or, le point de chausson est bien plus solide et s’utilise notamment pour les ourlets sur les tissus plus lourds comme les jeans ou les rideaux opaques. Il s’agit d’un point de biais de droite à gauche et s’exécute sur l’envers du tissus.
Le point d’arrêt
Comme son nom l’indique, le point d’arrêt en couture sert à arrêter le fil à la fin de la couture.
Une fois votre travail terminé, on pique une dernière fois l’aiguille et on la sort vers le haut. On réalise un dernier point court au-dessus du dernier point du travail et on enroule trois ou quatre fois le fil autour de la pointe de l’aiguille. Puis, on tire l’aiguille de sorte à resserrer le fil sur le point court. Il suffit ensuite de couper le fil qui dépasse pour finaliser le travail.
Vous avez maintenant appris les différents points de base pour savoir coudre à la main. Il ne vous reste plus qu’à vous entrainer sur des morceaux de tissus avant de passer à l’action pour des projets couture plus concrets !

Cet article a été rédigé par Julie Arnoux.