Changer nos mentalités et nos manières de consommer, voilà à quoi nous pousse l’économie circulaire. L’objectif ? Une gestion sobre et efficace des ressources naturelles qui, nous ne pouvons l’ignorer désormais, ne sont pas illimitées. Cette économie circulaire serait-elle incompatible avec la création ?
Pas de suspens, la réponse est non ! C’est même le contraire : l’équipe I MAKE est convaincue que l’économie circulaire un excellent moyen de développer notre créativité ; pour que prise de conscience environnementale rime avec inspiration et création.
L’économie circulaire : qu’est-ce que c’est ?
L’économie circulaire s’est construite en opposition à l’économie linéaire qui, elle, date de l’époque de l’industrialisation et se résume à l’utilisation d’énergies fossiles et de matières premières en abondance. Extraire, produire, consommer, jeter… cette économie des pays développés ne pouvait qu’atteindre ses limites. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) : « Si nous continuons à utiliser les ressources au rythme actuel, il faudrait plus de deux planètes pour satisfaire nos besoins. »*
Pour illustrer ces propos inquiétants, prenons un exemple rendu célèbre par l’Institut allemand Wuppertal : la production d’un jus d’orange, à base de fruits concentrés. Pour obtenir un verre de ce jus, ½ verre de pétrole et 22 verres d’eau, auront été nécessaires et ce, sans même compter les ressources nécessaires au conditionnement et à la distribution. Face à de telles absurdités, il est urgent de rompre avec cette économie du gaspillage et de bâtir un nouveau modèle.
Ainsi, l’économie circulaire a pour objectif de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) et en réduisant la production des déchets. Concrètement, pour adopter cette économie circulaire, les initiatives des différents gouvernements sont multiples et de différentes natures : enquêtes, campagnes de promotion et d’information, soutien technique, d’innovation, de financement d’infrastructures publiques, d’entreprises, mises en place d’éco-labels, etc.
L’économie circulaire : comment y participer et s’impliquer ?
Une meilleure gestion des ressources, un gaspillage limité… la prise de conscience est collective. Il est aussi urgent qu’essentiel de faire de l’économie circulaire le modèle économique principal, ce qui est loin d’être encore le cas à travers le monde. Mais puisque nous sommes tous(tes) des consommateurs et des acteurs économiques, nous avons bien entendu un rôle à jouer.
Alors comment, concrètement, se rendre utile et participer à cette chaîne circulaire vertueuse ?
Tout d’abord, en mesurant et réfléchissant chaque achat et en adoptant donc une consommation raisonnée. Posons-nous des questions simples mais indispensables : « En avons-nous vraiment besoin ? N’allons-nous pas avoir cet objet en double ? Ne pouvons-nous pas plutôt l’acheter d’occasion ? Ou réparer l’objet que nous avons déjà en notre possession ? »

Avec le modèle d’économie circulaire, on achète peu mais de meilleure qualité, on préfère des objets recyclés et/ou d’occasion au neuf. De la même façon, quand nous n’avons plus l’utilité de quelque chose, plutôt que de la jeter, nous pouvons la recycler, la donner (à des associations, à nos proches) ou encore, la transformer pour lui donner un second usage.
Pour adopter ces réflexes, nous avons des alliés qui nous facilitent la vie. C’est le cas par exemple des conteneurs Le Relais. Il en existe plus de 20000 dans toute la France alors vous en trouverez forcément un à proximité de chez vous. Dans des sacs hermétiques, vous pouvez glisser dans ces conteneurs tous les textiles, les chaussures et la petite maroquinerie que vous n’utilisez plus. Le Relais trie et valorise ensuite vos affaires et crée des emplois durables pour des personnes en difficulté.

Autre bon réflexe, vous diriger vers une ressourcerie ou une recyclerie, qui sont des lieux de collecte, de réemploi qui transforment et revendent (ou recyclent) des objets destinés à être jetés. Il peut aussi bien s’agir de vêtements que de jouets, de luminaires ou de mobilier. Les ressourceries sont également très bien implantées sur tout le territoire.
Par ailleurs, si vous souhaitez connaître l’ensemble des structures de l’économie circulaire présentes dans votre ville, n’hésitez pas à vous rapprocher de la mairie.
Vos initiatives ne s’arrêtent pas là. Il existe une multitude de réflexes, très simples à mettre en place, à intégrer facilement à votre quotidien pour une diminution des déchets et une consommation responsable :

- Participer à un jardin partagé
- Faire votre compost
- Fabriquer vos propres produits d’entretien ou votre cosmétique
- Acheter en vrac, c’est à dire sans emballage
- Consommer des produits locaux, de saison.

Et n’oubliez pas, pour diffuser vos bonnes résolutions auprès de votre entourage : offrez des cadeaux home made ou réalisés par des artisans près de chez vous puis soignez chaque détail en optant pour un emballage recyclable qui pourra ensuite être réutilisé.
Quand économie circulaire et créativité font bon ménage
Loin de concevoir l’économie circulaire comme restrictive, nous pensons qu’elle peut se révéler, au contraire, un atout pour booster notre inspiration. Tout d’abord parce que toute contrainte oblige à trouver de nouvelles idées et donc, à se débarrasser de mécanismes et d’habitudes bien ancrés. Ainsi, grâce à l’économie circulaire, amusez-vous à transformer et à détourner les objets. Des exemples ? De l’ancienne vaisselle peut être métamorphosée en miroir, pot de fleur ou même lampe, des chutes de tissus peuvent donner vie à des plaids ou des sacs-pochettes, des palettes et des cagettes peuvent être transformés en mobilier… Ce sont bien sûr que des exemples parmi tant d’autres… il ne vous reste plus qu’à créer et inventer !

En parlant de création, beaucoup d’artistes emploient l’upcycling au profit de leur art. On peut citer par exemple les artistes Tim Noble et Sue Webster qui travaillent en duo sur des sculptures et des compositions à partir de déchets ou encore Enrica Borghi, et ses robes et autres accessoires mode, obtenus à partir de bouchons de bouteilles en plastique. On l’ignore parfois, mais Pablo Picasso fut précurseur dans ce domaine puisqu’il n’hésita pas à travailler à partir de papiers et de cartons réutilisés, puis à réemployer un guidon et une selle de vélo pour donner forme à sa sculpture « Tête de taureau ».

Alors prêt(e) à intégrer la gestion des ressources et la diminution des déchets au cœur de vos do it yourself ? Chez I MAKE, on vous y encourage ! De même, si vous n’avez pas la totalité du matériel à portée de main, pensez à privilégier l’achat de fournitures recyclées ou recyclables comme c’est le cas de ces tissus recyclés de la Pandalove Fabric ou encore de ce fil pour macramé en coton recyclé.