Débuter en couture : le matériel de base et petites astuces

On se retrouve aujourd’hui pour évoquer ensemble le matériel de base à avoir pour démarrer en couture.

Pour éviter que cet article ne ressemble à vous méprendre à votre liste de course de la semaine à vous en donner le tournis, j’ai décidé ici de ne citer que le matériel qui me semble nécessaire.
A chacun ses habitudes, ses préférences… Je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de glisser mes petits indispensables, ceux qui m’accompagnent quotidiennement, mes petites trouvailles ! Finalement ces petits indispensables c’est un peu la cerise sur le gâteau, la tartine au chocolat de 16h30 ou encore la bière de 18h30.
Vous le voyez mieux le rapport ?

Je démarre en couture, de quoi ai-je besoin ?

Outils de coupe

Quoi de mieux qu’une bonne paire de ciseaux ? La base ! Celle qui servira uniquement à découper le tissu bien sûr ! Oui mais non, on ne prête pas ses ciseaux à chéri-chéri pour ouvrir son courrier, ou à votre petite tête blonde qui est en train de se rouler par terre car « j’ai perdu mes ciseaaaauuuxx » On tient bon ! Le choix est cornélien : avoir la paix rapidement et lui laisser vos ciseaux OU coudre dans de bonnes conditions et garder votre précieux matériel en bon état.
Utiliser votre belle paire de ciseaux pour découper du papier peut vous couter cher et abimer considérablement vos lames. Bref une paire pour le tissu, une paire pour le papier, chacun sa place !
Les miens ? des Fiskars que je possède en plusieurs tailles ET que j’aiguise régulièrement. Concernant l’achat de ciseaux, il me parait indispensable d’acheter de la bonne qualité. Vous ne le regretterez pas !

Comme outil de coupe, je suis aussi une adepte de ce coupe-fil. Vous les voyez les petits fils qui dépassent de partout en fin de couture ? Les grands ciseaux ne vous aideront pas beaucoup, par contre le coupe-fil oui ! Il coupe bien à ras du tissu et ne laisse aucune trace des dégâts éventuels.

Enfin, un petit joujou non indispensable mais qu’on adore ici, l’ouvre-boutonnière !
Nous, couturières, avons pour habitude d’ouvrir les boutonnières au découd-vite ou aux ciseaux. Le découd-vite, lui il va souvent… trop loin et trop vite ! Et les ciseaux, ce n’est pas franchement pas très maniable ! L’ouvre-boutonnière permet, d’une simple pression d’ouvrir les boutonnières bien plus proprement ! Attention, à utiliser sur un autre support que votre table ! La lame est extrêmement coupante.

Des épingles

Préférez-les plutôt fines et longues et de bonne qualité. Je me souviens d’un petit tour au marché ou j’avais jeté mon dévolu sur une belle boite à aiguilles vraiment pas chère. Elles étaient si belles ! Au final la boite a terminé sa courte vie à la poubelle, les épingles n’arrêtaient pas d’accrocher mon tissu… Sachez que les épingles en inox toutes simples à tête plate seront vos meilleures alliées ; et oui il va falloir oublier les épingles colorées et parfois un tantinet fantaisistes !
De mon côté je ne peux pas faire sans ma boîte à épingles aimantée. Aimantée oui oui ! C’est on ne peut plus pratique lorsque la boite tombe. Il me suffit de passer le dessous de ma boite sur le sol et hop je récupère toutes mes aiguilles. Ou presque. Et celles du dessus, quant à elles, restent bien en place !

Du papier patron

A acheter en rouleau dans les merceries. J’ai déjà testé d’autres choses comme le film transparent mais essayez de découper votre tissu autour d’une pièce patron transparente ! Autant découper les yeux bandés ! Je n’ai rien contre les grandes aventures et test en tout genre, mais l’objectif est bien d’avoir de belles pièces de tissus bien découpées ! Rien de tel donc que du papier patron classique.

Les outils de mesure

Evidemment on ne peut se passer d’un mètre ruban, qu’on préfèrera traditionnel et souple en 1m50 de long, oui oui comme ceux de nos grands-mères ! Ils n’ont pas bougé d’un pouce et sont toujours aussi efficaces !
Comme autre outil, je possède notamment cette réglette à ourlet appelé aussi somomètre. Pour les ourlets c’est l’idéal, je le pose sur mon ourlet en mesurant et repassant en même temps. Je vous assure qu’il s’agit d’un gain de temps assuré. Préférez-le en métal qu’en plastique. Inutile de vous expliquer pourquoi  ;-)

Un autre outil de mesure que j’ai découvert récemment absolument génial : la règle de mesure pour boutonnière (et boutons) Terminé l’arrachage de cheveux au moment de mesurer l’espace entre chaque bouton/boutonnière… Votre règle se déplie selon l’espace que vous souhaitez. Gain de temps assuré !

Les outils de marquage

Pour noter tous vos repères, crans etc sur le tissu. Il en existe quantités, à vous de choisir le bon, celui que vous préfèrerez utiliser.
Ici j’ai opté pour deux outils dont je ne me sépare jamais. Tout d’abord le stylo frixion qui s’efface en un coup de fer à repasser. Le seul qui marque sur tous les tissus, je possède un bleu et un rouge. Attention cependant, il peut parfois laisser des traces notamment sur le coton, gabardine etc… Toujours à tester avant utilisation !
Evidemment on évitera de subtiliser discrètement celui du rejeton qui, vous le pensez, a bien repéré votre manège.
« Maman, tu crois que je t’ai pas vu hein mais t’arrêtes de piquer mes stylos de l’école pour ta couture, t’as qu’à en acheter que pour toi paske après la maîtresse elle va dire que j’ai pas mon matériel »
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
Note à vous-même : coucher les enfants PUIS leur emprunter leurs stylos…

J’utilise un autre outil de marquage qui, dans tout le matériel que je possède est véritablement mon coup de cœur : la roulette à marquage double ergonomique. Ce n’est pas compliqué, je ne couds pas sans elle ! D’un côté une fine roulette qui dépose de la craie libre, de l’autre une réglette avec des chiffres de 1,5 à 4cm. Il permet ainsi d’ajouter des marges de couture ou d’allonger des pièces patrons comme je dois le faire systématiquement pour des robes, des pièces bustes et manches. La poudre libre est vraiment visible et part très bien !

Un découd-vite

Et oui, quand on coud, on découd… souvent… Le découd-vite est en somme le meilleur ennemi et ami du couturier débutant. On en a peur, on le fuit mais au final on ne peut pas se passer de lui. Heureusement il est assez discret et ne prend pas de trop place. Il a de la chance…

Voilà, je crois avoir fait un petit tour du matériel que j’utilise et qui a parfois considérablement amélioré mon quotidien de couturière ! La liste est non exhaustive, les outils se multiplient pour nous faciliter la vie pour notre plus grand plaisir !

Cet article a été rédigé par Le Bazar Anne-Charlotte