Mosaïque et pique-assiette habillent vos créations !

1. Mini mosaïques par Packlinq pour I MAKE / 2.  Mosaïque aqua bleu par Artémio pour I MAKE / 3. Image d’inspiration Unsplash / 4. Image d’inspiration Unsplash / 5. Tesselles en miroir par Packlinq pour I MAKE / 6. Mosaïque de nacre par rayer pour I MAKE / 7. Mosaïque non glacé par Rayer pour I MAKE / 8. Image d’inspiration Unsplash / 9. Pince pour mosaïque par Preiswerte Perlen pour I MAKE / 10. Mosaïque pastel par Artémio pour I MAKE / 11. Morceaux de faïence bleue en vrac par l’Atelier 2 Sandrine pour I MAKE / 12. Centre d’assiette ancienne découpé pour mosaïque par l’Atelier 2 Sandrine pour I MAKE / 13. Image d’inspiration Unsplash/ 14 et 15. Mosaïques autocollantes jaune et violet par Glorex pour I MAKE / 16. Pierres pour mosaïque par Rayer pour I MAKE / 17. Colle mosaïque Amt pour I MAKE

Les origines de la mosaïque

Le mot mosaïque vient du latin « musaicum », venant lui même du grecque ancien « mouseion » qui signifie « ce qui se rapporte aux Muses ». Les premières mosaïques servaient de pavement dans les grottes consacrées aux Muses.

La mosaïque, sa technique, ses matières et ses utilisations ont évoluées avec le temps.

En Grèce antique, elle était utilisées dans les pièces humides et réalisées avec des galets bruts noirs, blancs, oranges et marrons pour créer des contrastes dans les motifs.

Puis la mosaïque romaine va tailler du marbre pour réaliser les motifs ornementaux des murs et des sols de maisons et de temples. Les Romains y associeront aussi de la pâte de verre et des coquillages.

Les Byzantins utilisent toujours la mosaïque comme art pariétal mais la travaille avec des émaux, de la pâte de verre et de l’or.  Cette technique sera utilisée dans l’art islamique et reprise plus tard par les Vénitiens.

La mosaïque florentine est faite de pierres semi-précieuses imbriquées les unes dans les autres. Cette technique s’est développée en Russie.

La mosaïque moderne utilise la large palette d’émaux vénitiens associée à du marbre. Les exemples en sont les décors de l’Opéra Garnier aux sols et aux murs réalisés par Giandomenico  Facchina ou encore les façades des basiliques de Florence et de Sienne.

L ‘Art Nouveau puis l’Art Déco vont utiliser la mosaïque mais en la détournant. Les artistes utilisent du grès, des émaux de Briare et même des fragments de vaisselle et de verres cassés. L’exemple le plus connu de cette technique appelée « trencadis » c’est le Parc Güell de Barcelone réalisé par Antonio Gaudi. Cette technique est aussi appelée « pique-assiette » en référence à sa matière première composée de tessons de vaisselle cassée.

A noter qu’à l’époque victorienne se développe aussi la micromosaïque qui permet de réaliser des broches, des bijoux et de petits cadres photos.

La mosaïque contemporaine fait un mix de toutes ces techniques pour se les réapproprier. Elle dépasse l’utilisation pariétale pour se coller sur tous supports, notamment le mobilier. Elle s’affranchit aussi des matières traditionnelles pour se prêter aussi au jeu du papier, du masking tape, des déchets, des métaux… tout matériau pouvant être assemblé sous forme de fragments.

La mosaïque est une technique d’expression à par entière et vous pouvez même la retrouver en Street Art avec les célèbres Space Invaders de l’artiste Invader qui utilise les tesselles de mosaïque en clin d’œil aux pixels des jeux vidéos.

Tesselles, supports et outils

Tout matériau coupé en fragment pour être assemblé en mosaïque est appelé tesselle.

Il existe de nombreuses matières possibles pour ces tesselles :

  • pâte de verre opaque ou translucide
  • résine colorée opaque ou transparente, mate ou brillante
  • miroir
  • nacre naturelle ou colorée
  • céramique brute ou émaillée
  •  pique-assiette à partir de faïence cassée
  • acrylique ou plastique coloré

Vous trouverez ces matériaux déjà découpés, mais si vous souhaitez réaliser vos propres découpes, il vous faudra alors utiliser une marteline et un tranchet ou une pince spécifique pour casser et tailler vos tesselles.

La mosaïque peut se poser sur de nombreux supports. Pour le sol ou les murs, on utilisera un mortier (sable + ciment) avec un grillage compris dedans pour éviter les fissures. Vous pouvez aussi recouvrir des meubles en bois, des vases en terre, des boites en carton… En veillant à chaque fois à utiliser une colle spécifique de base pour insérer vos tesselles. Une fois votre motif construit, venez ajouter un joint pour jointoyer l’ensemble de votre ouvrage et rendre sa surface plane.

Comment créer son motif

Il existe deux techniques principales pour traduire son motif en mosaïque : la méthode directe et  la méthode indirecte.

La méthode directe consiste à dessin son motif directement sur le support au fusain. Appliquez ensuite de la colle sur une première surface à travailler, collez-y vos tesselles et passez à la surface suivante. Ainsi de suite jusqu’à construire tout votre motif, en commençant par les tesselles les plus grosse pour combler ensuite avec les plus petites. Une fois toutes les tesselles posées, on applique une couche de ciment comme joint, qu’on vient nettoyer avant qu’il ne sèche pour laisser apparaitre le motif.

La méthode indirecte consiste à placer toutes ses tesselles à l’envers sur une surface plane sur laquelle on vient les coller provisoirement. Une fois le motif complété à l’envers, on vient le coller de façon définitive à l’endroit sur le support. Il suffit ensuite d’enlever la surface temporaire du début, d’appliquer un joint et de nettoyer les tesselles.  Cette technique permet de penser de grandes fresques en atelier et de venir les poser sur le lieu du chantier en une seule fois. C’est pratique !

Et vous, quelles sont vos réalisations en mosaïque ? Partagez-les avec #creationimake !

Cet article a été rédigé par Bleu de Sienne