Nathalie, fondatrice de Marie Cerise Créations

Pour Nathalie, tout part d’une transmission. Celle de ses grands-parents artisans dans la décoration qui l’initient, elle et ses nombreux cousins et cousines, à toutes sortes de techniques créatives. Macramé, canevas, tricot, crochet, broderie… les petits-enfants sont au paradis, crapahutent au milieu des bobines de fil de leur grand-mère modiste, terrain de jeu illimité. Mais si Nathalie fait de la création son hobby depuis toute petite, et qu’elle considère qu’une journée sans activité manuelle est une journée perdue, elle n’en fait pas pour autant son métier immédiatement. Douée en langues, elle se prédestine à une carrière dans le commerce international et devient aussi une maman à la tête d’une famille nombreuse de quatre enfants. Pourtant la passion du fait-main la titille. Au point de finir par créer sa petite entreprise de crochet puis de macramé.

« Je ne me suis pas tant équipée que cela, car j’avais déjà beaucoup de matériel. C’est amusant car durant toutes ces années, j’ai l’impression que j’ai accumulé comme si je me préparais à me lancer un jour. »

Nathalie fait aussi le choix d’animer des ateliers adultes et enfants. Les thèmes de l’écologie et du recyclage lui sont chers et elle n’hésite pas à glisser dans ces DIY des coquillages ou du bois flotté ramassé sur la plage de Portiragnes, où elle vit. Frustrée durant l’été de ne pouvoir animer ses ateliers DIY comme elle le souhaite, Nathalie rebondit et lance des kits créatifs dans ses techniques de prédilection. Accessibles, même aux débutants, ils lui permettent de partager ses connaissances et surtout, sa passion. Son chouchou ? L’étagère suspendue en macramé, accessible même aux débutants !

« Je veux rester une entreprise à taille humaine, proche des gens. Ils savent que s’ils butent sur une étape, ils peuvent me contacter, me demander de l’aide. J’en fais un point d’honneur. »

Autre point essentiel à ses yeux, proposer des kits et du matériel responsable, made in France, certifiés OEKO-TEX®. Ne comptant pas ses heures, Nathalie ne regrette rien et confie :

« J’aime être à mon compte, j’aime que cela soit varié même si ce n’est pas toujours évident de se remettre en question. Mais je me suis jurée de ne plus jamais travailler pour un patron. »

1. Avez-vous un pseudonyme ?

J’ai choisi Marie Cerise Créations en référence à un conte musical, Marie Cerise et l’étoile carrée, que j’avais adoré. N’ayant pas pu donner ce prénom à l’un de mes enfants, je l’ai choisi pour mon entreprise qui est en quelque sorte mon cinquième enfant.

2. Si vous deviez résumer en trois mots votre univers :

Transmission, bien-être et responsable.

3. Quel est votre technique créative de prédilection ?

Le crochet ! J’ai dû ralentir à cause d’une tendinite mais pour moi c’est l’activité par excellence qui me relaxe. Je peux la faire même au lit ou à la plage !

4. Quel est votre outil de travail favori ?

Le mètre drapier en bois hérité de ma grand-mère. C’est un peu mon porte-bonheur.

5. Quelle est votre citation créative préférée ?

J’aime bien la maxime : « Le meilleur moyen de réussir est d’arrêter de parler et de commencer à faire. »

6. Où travaillez-vous ?

J’ai enfin une pièce dédiée dans la maison car j’ai récupéré l’ancienne chambre de l’un de mes enfants. Au fond de la pièce, se trouve le coin bureau pour traiter de toute la partie administrative, ensuite sur la gauche, il y a un espace studio-photo et enfin, à droite, un espace création et emballage pour les commandes.

7. Avez-vous une routine créative ?

Le matin, je file à La Poste avant la levée de 11 heures expédier toutes les commandes. Le reste du temps, je gère toute la partie administrative, la communication sur les réseaux sociaux. Ensuite, l’après-midi, est souvent consacrée à la création ou à la logistique, avec l’emballage des kits par exemple.

8. Que vous reste-t-il à explorer ?

J’aimerais beaucoup (ré)explorer la vannerie car il me reste quelques bases de mon enfance. J’adore le rotin, l’osier, très présents en décoration.

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Cette interview a été menée par Vanina Denizot.