Rencontre avec Caroline Poyer, fondatrice de la Maison des Makers

Dans une autre vie, Caroline a travaillé pendant 10 ans auprès d’éditeurs de magazines.

« J’ai fait des études de commerce et de marketing avec une certitude, je voulais être en lien avec l’univers de l’enfant », explique-t-elle.

Pari réussi puisque Caroline va accompagner les éditeurs pour trouver les jouets ou kits créatifs parfaits à glisser avec les exemplaires de leur revue. Elle conseille sur les tendances et fait du sourcing auprès des fournisseurs. Un travail passionnant à ses yeux, mais qu’elle délaisse pendant quelques années le temps de s’occuper pleinement de sa tribu :

« Lorsque je suis tombée enceinte de mon troisième enfant, ma seconde n’était pas encore scolarisée. J’ai fait le choix d’un long congé maternité et quand je suis revenue au bureau, la branche dans laquelle je travaillais au sein de mon entreprise fermait. »

Caroline ne se laisse pas abattre et rencontre tous les dirigeants d’entreprises de jouets de sa ville, Montpellier. Un concurrent de son ancienne société finit par lui proposer un poste… qu’elle refuse.

« Cela a été un long cheminement mais je me suis dit que je ne désirais plus travailler sur des produits en grande quantité qui n’étaient pas toujours de bonne qualité. Je voulais tenter de faire les choses à ma façon. »

A l’époque, Caroline tient un blog d’idées créatives et de sorties en famille lesaventuresdespetitspois.com et anime occasionnellement des ateliers DIY : l’envie de transmettre est déjà très présente.

« C’est ainsi que l’idée de la Maison des Makers est née : un lieu dans lequel on peut transmettre, doté d’un espace atelier et d’une boutique. « On retrouve quatre grandes thématiques en atelier : Couture, Arts du fil, Bijouterie fantaisie et Arts du papier. Et dans la boutique, les participantes peuvent trouver le matériel nécessaire pour se lancer. Ma mission est véritablement de rendre le DIY accessible aux novices, techniquement mais aussi sur le plan financier », détaille Caroline.

Comme un trait d’union avec son ancienne vie, Caroline a lancé dans un second temps les kits créatifs La Maison des Makers, qui reprennent les quatre grandes thématiques des ateliers.

« Ils sont sortis pile au moment du premier confinement ce qui n’était pas évident à gérer. Mais au final ils ont eu beaucoup de succès et cette période nous a apporté énormément de visibilité. »

La Maison des Makers vient de souffler sa deuxième bougie et l’aventure n’est pas près de s’arrêter. Pour la suivre, direction la boutique I MAKE où vous dénicherez les kits créatifs de Caroline, dont son chouchou le Sac à dos lapin… Pssst, on vous glisse un secret : une dizaine d’autres modèles sont attendus pour la fin de l’année.

1. Si vous deviez résumer en trois mois votre univers :

Créatif, coloré et accessible.

2. Travaillez-vous seule ?

Non, Maud m’a rejoint. Nous sommes très complémentaires car elle est autant méticuleuse que je suis créative ! Elle m’apporte énormément. Nous avons aussi un vivier de créatrices aux spécialités variées sur lesquelles on peut compter que cela soit pour les ateliers comme pour l’élaboration des kits.

3. Quelle est votre technique de prédilection ?

Sans hésitation la couture. C’est moi qui anime tous les ateliers Couture et certains Arts du fil à la Maison des Makers.

4. Quel est votre outil créatif préféré ?

Ma machine à coudre !

5. Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je consulte énormément de blogs, notamment étrangers, américains, japonais… Je suis aussi accro à Pinterest, aux réseaux sociaux en général. Je feuillette également les magazines de décoration scandinave.

6. Qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans votre travail ?

D’aider les participantes, qui sont souvent des débutantes, à prendre confiance. Je me définis comme une facilitatrice créative.

7. Qu’est-ce que le digital a modifié dans votre façon de travailler ?

Cela permet tout simplement une très grande présence de mes clientes, un contact permanent.

8. Comment vous voyez-vous dans dix ans ?

Sur une île déserte avec une machine à coudre (Rire). Plus sérieusement j’adorerais développer le concept en aménageant des Maisons des Makers où chaque pièce serait dédiée à une discipline : dans la salle de bains, on préparerait ses cosmétiques maison, dans le bureau, on apprendrait à coder, etc. Alors, plein de Maison des Makers verraient le jour, partout en France ; pour prêcher la bonne parole « diyonesque » !

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Cette interview a été menée par Vanina Denizot.