Rencontre avec Claire, fondatrice de Moi Je Couds !

Au contact de sa grand-mère et de sa maman, Claire a la création dans le sang. Si bien qu’à l’âge où les enfants jouent à la poupée ou au ballon, elle coud déjà. Quand elle opte pour un BTS Economie Sociale Familiale pour devenir conseillère sociale, c’est avec plaisir et amusement qu’elle retrouve la couture au programme de son cursus ! Couture qui s’invite encore un peu plus dans son quotidien à la naissance de ses enfants.

« J’ai ressorti la machine à coudre et j’ai commencé à leur confectionner des petites affaires comme des tours de lit, des vêtements… Très vite, j’ai également éprouvé le besoin de partager et transmettre mon savoir-faire avec mon entourage qui me demandait aussi beaucoup de créations sur-mesure. »

Avec une amie, Claire lance alors son blog, découvrant sur la Toile tout une communauté de couturières actives et passionnées. C’est aussi l’époque où, par goût du défi autant que par passion, Claire passe son cap couture flou, en candidature libre. Elle garde ensuite contact avec certains de ses professeures, prenant des cours de modélisme.

Après ces premières expériences convaincantes, Claire se lance.

« A l’arrivée de mon troisième enfant, j’étais à la recherche d’une activité professionnelle qui soit conciliable avec ma vie de famille. »

Elle crée son entreprise en 2012, suit une formation de stylisme et propose un service de créations et de retouches, tout en donnant des cours. Très vite, elle aménage un espace atelier au fond de son jardin où elle reçoit ses élèves.

« Au départ, mon entreprise s’appelait Mon Jardin Couture. Lorsque j’ai lancé la gamme de patrons, j’ai gardé les initiales MJC… qui ont donné par la suite Moi Je Couds ! »

Cette envie de patrons couture la taraude depuis le début, mais pas toujours simple de développer de nouveaux projets quand on a la tête dans le guidon.

« Il m’a fallu faire des choix. J’ai dû délaisser la partie créations à la commande pour me consacrer aux cours et au développement de patrons couture ».

Les patrons justement : le produit phare Sweat Flex et les autres Patrons “Moi je couds” sont tous désormais en vente sur I MAKE.

« Ils sont accessibles même aux débutants, c’était important pour moi de conserver le même esprit que les cours que j’anime. L’autre particularité, c’est que j’ai commencé par des patrons enfant en les étendant aux adolescents, souvent oubliés en couture. »

Tout récemment, la gamme de patrons de Claire s’est encore étendue. La blouse Cycladine est le tout premier modèle destiné aux femmes. Et pour étrenner l’année 2021, Claire proposera à la vente des « cours en kit » qui accompagneront les débutants comme elle le fait déjà si bien en présentiel.

1. Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Les envies de mes enfants. Je suis aussi une grande collectionneuse de tissus et ils vont m’inspirer des créations. Et puis parfois le détail d’un vêtement porté va faire germer une autre idée… l’inspiration est constante.

2. Quelle est votre couleur préférée ?

Le moutarde.

3. Quel est votre outil de travail préféré ?

Les ciseaux pour couper le tissu.

4. Où travaillez-vous ?

Dans un atelier aménagé dans le jardin. J’y ai installé une grande table de coupe à roulettes, un espace avec des machines à coudre disponibles pour mes élèves et une remise dans laquelle je stocke mon tissu.

5. Avez-vous adopté la philosophie du tout faire soi-même ?

Oui, absolument, la cuisine, le jardin… Même dans le travail, j’ai tendance à tout vouloir faire, or il faut savoir déléguer parfois pour avancer. J’ai ainsi fait appel récemment à une modéliste pour la gradation des patrons.

6. Qu’est-ce que le digital a modifié dans votre façon de travailler ?

Plus que jamais avec le Coronavirus, j’ai pris conscience de l’importance de construire une communauté, même à distance. J’ai fait le pari de la proximité, de la même façon avec cette communauté « virtuelle » qu’avec mes élèves en cours.

7. Qu’est-ce qu’il y a de plus gratifiant dans votre travail ?

De voir mes élèves, après quelques heures de cours, arriver à faire des créations couture de façon autonome.

8. Comment vous voyez-vous dans dix ans ?

Pourquoi pas tenir une mercerie où je vendrais des créations, des tissus et où je pourrais animer des ateliers ? J’en ai toujours rêvé.

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Cette interview a été menée par Vanina Denizot.