Rencontre avec Karine Thiboult Demessence, alias @mademoiselletika

Petite, Karine voulait être peintre. Avant de s’amuser à dessiner et à découper des vêtements pour ses poupées dans des mouchoirs puis, un peu plus grande, à leur tricoter et coudre des habits sur-mesure. Entourée de ses petits mannequins improvisés, elle organise des défilés à la manière des grands couturiers. Elle le sait, plus tard elle sera styliste mode !

Karine débute par une formation aux Beaux-Arts de Rennes puis s’oriente vers une école de stylisme et de modélisme. Finalement, c’est en tant que journaliste dans un magazine de mode qu’elle démarre sa carrière. Là, elle couvre les salons, rédige les compte-rendu des tendances et se familiarise également à l’univers de l’enfant et la décoration. Un métier qui lui plaît mais auquel Karine désire apporter plus de diversité et de création. La voici désormais créatrice, styliste et rédactrice freelance, travaillant de chez elle, à son compte, et enchaînant les projets qui se suivent et ne se ressemblent pas.

Son secret ? Une organisation qui ne laisse aucune place à l’improvisation.

« J’alterne les journées : une dédiée à la broderie, une seconde à la couture puis une autre à l’inspiration. »

Une discipline qui semble lui réussir : auteure d’une soixantaine de livres de loisirs créatifs, elle accompagne également des marques et des magazines et réalise des tutos pour le site I MAKE. Elle résume en une phrase ce qui l’anime :

« J’aime faire des choses que je n’ai pas l’habitude faire, j’aime les défis, j’aime les aventures. »

Découvrez le blog de Karine :

Quel est votre outil de création de prédilection ?

J’en ai plusieurs. Les ciseaux, parce qu’ils ont le pouvoir de couper toutes les matières, le crayon car il me permet de noter toutes mes idées et de dessiner mes croquis.

Quand créez-vous ?

Le matin est consacré à l’administratif, aux mails. J’aime bien ensuite travailler plutôt l’après-midi, jusqu’au soir, débarrassée de tout ce qui trouble mon esprit.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

J’adore flâner, particulièrement en ville, à Paris. J’observe les gens, les boutiques, je trouve cela très inspirant. Je suis également très sensible aux couleurs.

Quelles sont vos dernières expérimentations créatives ?

La toute dernière en date est un tuto pour I MAKE : des repose-couteaux en résine, ornés d’herbes aromatiques. J’aime tester de nouvelles choses tout en gardant à l’esprit que le DIY doit rester à la portée de tous.

Quelles sont les difficultés les plus fréquemment rencontrées dans votre travail ?

Je n’en ai pas particulièrement… Si ce n’est le manque de place, car je travaille de chez moi et comme je me charge aussi du stylisme photo lors de mes tutos, j’accumule énormément de matériel, je pourrais ouvrir une boutique ! Tout est rangé dans des casiers. Plus on a d’éléments, plus on peut aller loin dans la création.

Avez-vous adopté la philosophie du tout faire soi-même ?

Pas totalement mais je me suis mise récemment à la cuisine. Je fais beaucoup de recettes moi-même, notamment sucrées, pour qu’elles soient plus saines. Je couds aussi des vêtements pour ma nièce, fabrique des cosmétiques comme des boules de bain, des savons. J’adore également chiner des meubles que je retape.

Quels sont vos projets à venir ?

Des tutos pour I MAKE, aux techniques créatives très variées, ce qui m’enchante. J’ai aussi deux livres créatifs qui vont bientôt sortir, l’un sur le tricotin, l’autre sur les vêtements de poupées à coudre.

Comment utilisez-vous I MAKE ?

Je suis allée dans chaque rubrique et j’ai regardé un par un chaque produit. Cela nourrit mon inspiration. Et en DIY, on peut avoir une super idée mais si l’on n’a pas les super produits, le rendu est forcément décevant.

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Cet article a été rédigé par Vanina Denizot