Rencontre avec Vanina Denizot, journaliste, rédactrice et auteure.

Journaliste, éditrice, maman, auteure… Vanina porte plusieurs casquettes au quotidien mais deux choses principales sont au centre de sa vie : sa famille et l’écriture.

Jeune adulte, elle quitte sa Corse natale pour entreprendre des études de Lettres à Aix-en-Provence, puis rejoint Paris pour réaliser un stage durant son master de journalisme. À la suite de ses études, elle intègre le groupe Marie-Claire et, après 5 années, elle décide d’opter pour une vie loin de la capitale, et s’installe à Lyon en tant que rédactrice web en freelance. Créative et passionnée par l’écriture depuis toujours, la journaliste n’est pas en manque d’inspiration : en quelques années, elle co-écrit plusieurs ouvrages, dont un consacré au tricot “Petits tricots en moins d’une heure ou presque” aux éditions Dessain Et Tolra.

En parallèle, Vanina fonde une revue indépendante composée uniquement de portraits et d’entretiens de femmes (Soror) et lance, en duo avec une amie, un studio éditorial pour accompagner les marques dans la création de contenus haut de gamme (Slova).

Au quotidien, Vanina est inspirée par le DIY, les travaux manuels et la cuisine, qu’elle pratique avec joie pour sa famille. Maman de deux petites filles, elle se délasse en créant de nouvelles recettes de petits-pots pour la plus petite et en fabriquant, accompagnée de son aînée, des cadeaux personnalisés pour ses proches. Sa dernière création ? Une boîte à chaussures détournée en boîte à doudou lors d’un DIY improvisé en famille !

“Je manque souvent de temps mais j’aime faire des associations de légumes, de fruits, d’épices, d’huiles végétales… Ça me délasse !”

Au sein d’I Make, Vanina utilise sa créativité et son art des mots pour décortiquer les tendances créatives, recueillir les confidences des créateurs hautement inspirants et partager des idées d’activités. En résumé, elle est l’une des plumes d’I Make et partage avec vous le récit des parcours de nos créateurs ainsi que ses articles Tendances et Inspiration.

“J’adore informer les lecteurs, partager des initiatives, leur faire connaître de nouvelles choses, leur faire passer un moment agréable, leur permettre de s’évader.”

Qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans votre travail ?

J’adore ce métier. Je l’ai choisi tout d’abord parce qu’écrire m’a toujours été naturel et m’a toujours fait du bien. Et désormais, je me sens extrêmement chanceuse de pouvoir rencontrer tant de personnes variées et de recueillir leur histoire. C’est si délicat de parler de soi, de son parcours, de sa passion ou de ses engagements… Il faut donc recevoir ces confidences avec autant de délicatesse et les retranscrire au mieux.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

J’ai un peu honte car ce qui me vient en tête ce sont les réseaux sociaux ! Mais bien sûr aussi les revues, les livres, les podcasts, les musées, la nature, etc.

Quelle est votre outil de travail favoris ?

J’aurais pu répondre mon clavier et ma souris, mais j’ai une très forte tendance à accumuler des carnets et des cahiers, partout autour de moi. Ce sont eux, en réalité, mes vrais complices. J’y note des tonnes d’idées, j’y griffonne des pensées, je fais des dessins dans les coins, je rédige des listes, je rature des anciennes, j’y écrit des numéros de téléphone que je ne retrouve jamais… Une vraie lubie !

Quelle est votre routine créative ?

J’attends que l’appartement se soit vidé de ses occupants, j’amène la plus jeune de mes filles à la crèche et de retour, je fonce me faire un café. Surtout, pas de musique ou de radio, du moins quand j’écris. J’essaye de consacrer la matinée à ce qui me demande le plus de concentration et d’attention, donc bien souvent la rédaction d’articles. L’après-midi, les tâches sont plus variées : rendez-vous (téléphonique ou pas), retranscription d’interview, mise en pages d’entretien pour Soror, envois des mails, compta, etc.

Quelle est votre madeleine créative ?

Je pense immédiatement à mes grands-parents maternels, qui habitaient en Corse tout près de chez nous. Mon frère et moi passions tous nos mercredis, parfois nos week-ends et nos vacances scolaires chez eux.

Mon grand-père nous a transmis le plaisir du lien avec la nature : on allait au marché choisir des très bons et beaux produits, on se baignait des heures à la plage, on jardinait, on préparait à manger.

Ma grand-mère, quant à elle, m’a transmis le goût des activités manuelles et créatives. C’est avec elle que j’ai découvert la pâte à sel, le plastique magique, le point de croix, etc. Elle respectait totalement mes inventions même les plus saugrenues ! Un jour, petite, j’ai taillé des crayons de couleur pendant des heures et je les ai réduits en poudre. Je trouvais ce mélange de couleurs très beau. Je me rappelle encore que plusieurs semaines après, j’ai retrouvé mon mélange parfaitement conservé dans une petite boîte.

Quelle initiative citoyenne, locale, associative aimeriez-vous faire connaître ?

La Cité Audacieuse, premier lieu dédié aux droits des femmes qui vient tout juste d’ouvrir à Paris. Je n’y suis encore jamais allée mais j’ai hâte de le découvrir après le déconfinement !

Quelles sont les qualités indispensables à un créatif selon vous ?

L’audace, la curiosité, la générosité ainsi que la détermination.

Quel est votre conseil pour oser créer ?

Ne pas prêter attention au regard des autres et ne pas se préoccuper du résultat final.

Quelle est votre citation préférée ?

Rien n’a plus de valeur qu’aujourd’hui, Goethe.

Où peut-on voir votre travail ?

Sur le site d’I MAKE bien évidemment ainsi que d’autres sites, notamment Marieclaireidees.com. Mais aussi sur sororlarevue.com, le site de la revue que j’auto-édite.

Quels sont vos projets à venir ?

Continuer mon travail de journaliste et sortir le troisième volume de Soror (je n’ai pas encore de date !).

Cette interview a été réalisée par Julie Arnoux.